Créée en juillet 2008 par Laurent Mercat et basée dans l’Hérault, la PME Smoove s’est attaquée au marché des vélos en libre-service (VLS) avec une toute nouvelle vision. Aujourd’hui, elle connaît un grand succès et pourrait peut-être devenir un concurrent de taille pour JC Decaux et ses Vélib’s.

Actuellement, Smoove est en pleine expansion. Elle gagne de plus en plus de terrain sur le marché des VLS et est désormais présente dans plusieurs villes françaises. Son succès est tel que ses services s’exportent même à l’étranger. Ayant réalisé un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros en 2014, la PME semble donc disposer de tous les atouts pour faire de l’ombre aux Vélib’s de JC Decaux…

Quel est le secret de cette réussite ?

Smoove doit surtout son succès à sa nouvelle vision. En effet, comme Vélib’, Smoove propose des vélos en libre-service. Cependant contrairement aux vélos de JC, intégrés dans un marché publicitaire, ceux de Smoove sont intégrés aux transports urbains des collectivités. Laurent Mercat explique qu’avec Smoove, il n’y donc pas de de contrat publicitaire.

Le système est donc différent pour Smoove qui souhaite assimiler complètement les vélos dans le réseau de transports urbains des collectivités. La subvention publique remplace ainsi la publicité et l’entreprise n’a plus qu’à négocier les prix de vente, d’installation et de formation. Les usagers contribuent à 20% des coûts d’exploitation, elle-même gérée par un prestataire privé. Au final c’est donc la collectivité qui paye l’opérateur transport. Smoove quant à elle sera payée par son client.

Une logistique plus flexible

Pour faire la différence, Smoove a adopté une stratégie logistique beaucoup plus flexible. Plaçant les innovations au cœur de cette stratégie, l’entreprise a par exemple misé sur des stations mobiles plus faciles à déployer, à déplacer et s’intégrant mieux à l’environnement urbain.

Smoove a également tenu à simplifier au maximum ses services tout en optimisant le côté pratique. Des vélos intégrant directement les technologies nécessaires sont donc proposés aux clients pour que ceux-ci n’aient plus besoin de passer par les bornes. En plus de proposer un accès facile et rapide aux vélos, Smoove a également mis au point un système de sécurité efficace pour parer aux problèmes de vol et de vandalisme, sources de la plupart des problèmes déjà rencontrés par Vélib’.

Des tarifs abordables

Au niveau des prix, Smoove propose à ses usagers des tarifs assez attractifs. A 50 centimes l’heure (tarif unique), les usagers peuvent accéder au service en utilisant la même carte que celle demandée pour les autres transports urbains.

Le système semble donc plaire à la clientèle vu qu’actuellement, Smoove est présente dans 11 villes dont Moscou, fortement intéressé par « la flexibilité du système ». Smoove est donc bien parti pour se lancer à la conquête du marché des VLS. Est-ce que Vélib’ devrait se faire du souci ? L’avenir nous le dira.

À propos de l’auteur : Anastasia

12 de commentaires

  1. Christian M. 10 juin 2015 at 9 h 46 min - Reply

    C’est clair que le vélo n’a rien à voir avec la pub! Voir le vélo comme partie intégrante des moyens de transport à disposition, en particulier pour le dernier kilomètre, paraît logique. On risque juste que les usagers se rendent compte que le vélo est quasi toujours plus rapide que le bus et laissent tomber les transports en commun? Comme les vélos sont connectés au réseau, j’espère qu’on va voir de belles innovations dans le cadre de « la ville intelligente » et tout ce tintouin qui est en général réservé à l’automobile! Pour recruter de nouveaux usagers, il faut sûrement aller vers « le geek sportif » d’un côté, les non sportifs de l’autre, ça signifie des vélos à assistance électrique!

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